À propos de crise, on a l’embarras du choix, elle est tour à tour :
économique, sociale, financière, énergétique, démocratique,
environnementale… Chacune se dédoublant à son tour : climatique,
alimentaire, de l’eau, des matières premières, de la biodiversité… Une
chose est certaine : la crise est globale et elle s’installe dans la
durée. Car, depuis le début des années septante, nous sommes en crise.
Gabriel Maissin, mars 2015.
Depuis trois décennies maintenant, les approches théoriques pour
éclairer cet état de fait n’ont pas manqué, et le débat est loin d’être
clos. Par exemple, il y a plus de dix ans que les économistes critiques
tentent d’appréhender ce qu’il a été convenu d’appeler la financiarisation de l’économie. Mettant en discussion le lien complexe entre ce qu’il est convenu d’appeler économie réelle et sphère financière.
Malgré l’ampleur des capitaux stockés dans la sphère financière, les
tendances à l’investissement à l’échelle globale restent médiocres et conduisent à ce que Piketty décrit comme le retour des rentiers, mais des rentiers haut de gamme !
La situation du capitalisme contemporain explique sans doute le
regain d’intérêt pour les approches globales et prenant en compte la
dimension historique des phénomènes. En effet, la crise dans laquelle
évolue l’ensemble du mode de production capitaliste appelle des
explications, à la fois, quant à sa durée, son ampleur et son extension
planétaire.
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