Affaire de définition, pour commencer. Ensuite : par quel biais et au profit de qui ? La bonne vieille règle est d’application : pour toute notion économique d’ordre politique, s’interroger sur les intérêts dont elle est l’expression.
Un problème de définition
Difficile de donner une définition valable et les auteurs qui s’en réfèrent incorporent énormément d’éléments dans celle-ci.
Le Larousse dit : est compétitif ce "qui est susceptible, grâce à ses qualités, à ses caractéristiques, de supporter la concurrence ; ou qui offre ses produits à un prix tel qu’ils peuvent faire concurrence aux autres produits similaires sur le marché."
Mais le flou s’installe rapidement.
D’abord, parce que la compétitivité implique une comparaison (avec les rivaux) et que celle-ci s’établit sur des critères multiples ou globaux. A un point positif dans un secteur ou selon un facteur peut correspondre un autre aspect négatif dans un autre.
Ensuite, parce qu’il faut préciser à qui le terme peut être attribué : un athlète, une firme, un territoire, un pays… Un sportif peut sans doute l’être, car le point de comparaison est évident : le match, la course, la partie. Pour une firme, c’est déjà plus problématique. Mais si elle réalise des pertes, si elle ne parvient plus à vendre suffisamment, il y a manifestement un problème.
En revanche, qu’est-ce qu’un État compétitif ?
Si un athlète ou une entreprise n’est pas compétitive, il ou elle arrête. Comment un pays pourrait-il arrêter ou disparaître ?
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